Infrastructures : le difficile corps-à-corps de l'Afrique

25 novembre 2019

Source: lepoint

BILAN. Malgré une prise de conscience réelle de la dimension stratégique des infrastructures, l'Afrique peine à y couvrir ses besoins en investissements.

Les infrastructures en Afrique n'ont jamais autant attiré les investisseurs. En 2018, les engagements et les financements dans le secteur ont bondi à 100,8 milliards de dollars, soit une hausse de 24 % par rapport à 2017. C'est même 38 % de plus que pour la période 2015-2017, d'après le nouveau rapport du Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA). Publiée la semaine dernière à l'occasion de l'Africa Investment Forum de Johannesburg, l'étude explique que ces chiffres sont dus aux intérêts grandissants des pays africains et chinois pour le secteur, leurs investissements ayant grimpé respectivement de 33 et 65 % par rapport à la moyenne de ces trois dernières années. L'Arab Coordination Group (ACG), la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), l'Inde ou encore la plateforme d'investissement Africa50 ont également contribué à la montée en puissance des chiffres.

Énergie, TIC, transports : les secteurs gagnants

Parmi les secteurs qui ont le vent en poupe, il y a celui de l'énergie, qui totalise en 2018 un engagement de 43,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 67 % par rapport à la moyenne 2015-2017. Il y a aussi celui des technologies de l'information et de la communication (TIC) qui a enregistré des financements record de 7,1 milliards, lesquels proviennent en grande partie du privé. Il y a enfin les transports, qui réalisent une belle performance avec des engagements à 32,5 milliards, en hausse de 5 % par rapport aux statistiques précédentes.


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