Les États-Unis s'engagent à investir plusieurs milliards de dollars pour l'amélioration de l'accès à l'énergie en Afrique. POWER AFRICA - Une initiative qui fera date
9 juillet 2013
10 juillet 2013 | Tunis « … C'est avec joie que le Consortium pour les infrastructures en Afrique a appris cette annonce faite aujourd'hui… » a déclaré Mohamed Hassan, le Coordonnateur de l'ICA. Nous avons toujours entretenu de très bonnes relations de travail avec nos collègues au sein du gouvernement américain. Les États-Unis chapeautent la Plateforme pour l'énergie de l'ICA – Nous félicitons le peuple américain pour cet effort supplémentaire en faveur du continent Africain… »
Le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) est une organisation des pays membres du G8 (y compris les États-Unis et la Banque africaine de développement) – Il travaille actuellement avec des organisations du gouvernement américain pour soutenir la Plateforme pour l'énergie de l'ICA. Le bureau du Secrétariat de l'ICA est logé au sein de la Banque africaine de développement et plaide pour la mobilisation de ressources pour la construction d'infrastructures destinées à soutenir la transformation de l'économie en Afrique.
« … L'annonce de la naissance de POWER AFRICA, une initiative du Président Obama, est une bonne nouvelle pour le Consortium pour les infrastructures en Afrique… » a déclaré Hassan. « … Cela démontre non seulement la volonté des États-Unis de contribuer au développement des infrastructures de soutien à la transformation de l'économie de l'Afrique, mais est aussi un indicateur clair que l'Afrique a un extraordinaire potentiel dans lequel peut investir le secteur privé … ce qui est notre mission ici à l'ICA… »
Dans son discours au Forum des chefs d'entreprises le 1er juillet 2013 à Dar es Salam, le Président des États-Unis, Barak Obama, a remercié a Banque africaine de développement pour son partenariat dans le déploiement d'une initiative d'envergure destinée à donner l'énergie à l'Afrique. POWER AFRICA : – est une nouvelle Initiative du Président des États-Unis d'une durée de cinq ans destinée à soutenir la croissance économique et le développement en augmentant l'accès à une énergie fiable, abordable et durable en Afrique.
POWER AFRICA a été conçu comme un partenariat à multiples parties prenantes entre les gouvernements des États-Unis d'Amérique, de Tanzanie, du Kenya, d’Éthiopie, du Ghana, du Nigeria et du Liberia, le secteur privé des USA et d'Afrique, et la Banque africaine de développement (BAD). Dans son discours à Dar es Salam, le Président Obama a déclaré que « … les États-Unis vont continuer à investir afin de faire éclore le potentiel [de l'Afrique] et sa plus grande ressource naturelle – ses citoyens. J'ai la ferme conviction que les fruits de cet investissement ne se limitent pas à la croissance et aux opportunités pour l'Afrique. Les États-Unis comme le monde entier vont également en profiter … »
Objectifs ambitieux – Partenaires déterminés
Plus des deux tiers de la population de l'Afrique sub-saharienne n'a pas accès à l'électricité. Le but de l'initiative POWER AFRICA est de doubler l'accès à l'électricité en Afrique sub-saharienne. POWER AFRICA compte capitaliser sur l'énorme potentiel énergétique de l'Afrique, y compris à travers des nouvelles découvertes de vastes réserves de pétrole et de gaz, et la capacité de développer l'énergie géothermique, hydroélectrique, éolienne et solaire propre. POWER AFRICA vise à aider les pays à développer de manière responsable les ressources nouvellement découvertes, à construire des infrastructures de production et de transport d'énergie, et à élargir la zone de couverture des solutions mini-grille et sans branchement au réseau.
POWER AFRICA mobilisera les investissements du secteur privé, en commençant par plus de 9 milliards de dollars dans le cadre des engagements initiaux des partenaires du secteur privé pour soutenir la production de plus de 8000 mégawatts en Afrique sub-saharienne. Parmi les engagements, il y a :
- GENERAL ELECTRIC s'engage à injecter dans le réseau 5 000 mégawatts de nouvelle énergie abordable à travers la mise à disposition de ses technologies, de son expertise et des capitaux en Tanzanie et au Ghana.
- HEIRS HOLDINGS s'engage à investir 2,5 milliards de dollars dans le financement de l'énergie, ce qui permettra de générer 2 000 mégawatts d'électricité supplémentaires au cours des cinq prochaines années.
- SYMBION POWER ambitionne de catalyser 1,8 milliards de dollars en investissements destinés à soutenir de nouveaux projets de production d'au moins 1 500 mégawatts d'énergie dans les pays bénéficiaires de Power Africa, au cours des cinq prochaines années.
- ALDWICH INTERNATIONAL s'engage à produire 400 MW d'énergie éolienne propre au Kenya et en Tanzanie — ce qui représentera le premier grand projet de production d'énergie éolienne dans ces pays pour un investissement associé de 1,1 milliard de dollars.
- HARITH GENERAL PARTNERS s'engage à investir 70 millions de dollars dans l'énergie éolienne propre au Kenya et 500 millions de dollars dans l'ensemble du secteur énergétique en Afrique à travers un nouveau fonds.
- HUSK POWER SYSTEMS s’attellera à boucler l'installation de 200 mini-centrales électriques à biomasse décentralisées en Tanzanie – ce qui apportera de l'électricité abordable à 60 000 ménages.
- La Société financière africaine entend investir 250 millions de dollars dans les secteurs énergétiques au Ghana, au Kenya et au Nigeria ; il catalysera 1 milliard de dollars d'investissement dans les projets d'énergie en Afrique sub-saharienne.
Le gouvernement des États-Unis et ses partenaires du secteur privé travailleront avec un premier groupe de pays bénéficiaires de POWER AFRICA dont l’Éthiopie, le Ghana, le Kenya, le Liberia, le Nigeria et la Tanzanie Ces pays se sont fixé des objectifs ambitieux en matière de production d'énergie électrique et mènent actuellement des réformes dans le secteur des infrastructures et de l'énergie afin de préparer le terrain aux investissements et la croissance. POWER AFRICA travaillera également avec l'Ouganda et le Mozambique sur la gestion responsable des ressources pétrolières et gazières. POWER AFRICA utilisera une gamme variée d'outils du gouvernement des États-Unis pour soutenir les investissements dans le secteur de l'énergie en Afrique. Des meilleures pratiques en matière de politique et de réglementation à l'appui pré-faisabilité et au renforcement des capacités, en passant par le financement à long terme, les garanties d'assurance, les améliorations du crédit et l'assistance technique, POWER AFRICA compte apporter un soutien coordonné destiné à aider ses partenaires africains à élargir leur capacité de production et d'accès à l'énergie.
Au cours des cinq prochaines années, le gouvernement de États-Unis apportera un soutien financier de presque 8 milliards de dollars issus des sources suivantes :
- L’Agence américaine pour le développement international (USAID) apportera plus de 285 millions de dollars destinés à l'assistance technique, aux subventions et à l'atténuation de risques afin de donner un coup de pouce à l'apport du secteur privé dans le secteur de l'énergie et aider les gouvernements à adopter et mettre en œuvre les reformes politiques et réglementaires ainsi que d'autres réformes nécessaires pour attirer les investissements du secteur privé dans les secteurs de l'énergie et de l'électricité.
- La Régie pour les investissements privés à l'étranger (OPIC) s'engage à hauteur de 1,5 milliards de dollars pour soutenir les exportations des États-Unis pour le développement des projets énergétiques en Afrique sub-saharienne.
- La Banque export-import des États-Unis (EX-IM) mettra sur la table jusqu'à 5 milliards de dollars pour soutenir les exportations des États-Unis destinées au développement de projets énergétiques en Afrique sub-saharienne.
- La Millennium Challenge Corporation (MCC) investira jusqu'à 1 milliard de dollars dans les systèmes de production d'électricité en Afrique afin non seulement d'augmenter l'accès à l'électricité, mais aussi de favoriser une distribution plus fiable et viable grâce au financement d'investissements dans les infrastructures énergétiques, des réformes politiques et réglementaires, et le renforcement des capacités institutionnelles.
- L'OPIC et l'Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) apporteront 20 millions de dollars pour la préparation de projets, et sous forme de subventions destinées aux études de faisabilité et à l'assistance technique visant le développement des projets énergétiques. Les efforts seront coordonnés à travers l'Initiative américano-africaine pour le financement des énergies propres (US-ACEF) et soutenus par le Centre américano-africain pour le développement et le financement des énergies propres (CEDFC) récemment lancé à Johannesburg en Afrique du Sud.
- La Fondation américaine pour le développement de l'Afrique (USADF) lancera un programme de 2 millions de dollars dénommé « Off-Grid Energy Challenge » qui accorde des subventions pouvant atteindre 1000 000 de dollars aux entreprises créées et gérées par des Africains afin de favoriser le développement et la vulgarisation de l’utilisation des technologies éprouvées en matière de production d'énergie hors réseau au profit des zones rurales et des populations marginales.
- En 2014, l'OPIC et l'USAID organiseront conjointement une conférence sur l'investissement dans l'énergie et les infrastructures en Afrique. La conférence devrait réunir, d'une part, des investisseurs, promoteurs de projets et entreprises et, d'autre part, les représentants gouvernementaux américains et africains qui passeront en revue les opportunités d'investissement ainsi que les outils et ressources dont disposent le gouvernement américain et d'autres partenaires.
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Contact : M. Calixte Kambanda, Expert auprès de la Plateforme pour l'énergie – C.KAMBANDA@AFDB.org
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Catégorie: Energie