Tendances de financement des Infrastructures en Afrique – 2015
11 novembre 2016
Le rapport 2015 sur les Tendances de financement des infrastructures en Afrique indique qu'en 2015, 83,4 milliards de dollars ont été consacrés au développement des infrastructures en Afrique, soit une hausse de 12 % par rapport au total de 74,5 milliards de dollars en 2014.
Publié par le Consortium pour les Infrastructures en Afrique (ICA), le rapport indique que ceci comprend environ 28,4 milliards de dollars issus d'affectations budgétaires nationales africaines identifiées, tandis que les engagements en provenance des membres de l'ICA totalisaient 19,8 milliards de dollars. Les engagements réalisés par des financiers bilatéraux et multilatéraux non membres de l'ICA ont totalisé 27,7 milliards de dollars et un investissement du secteur privé à hauteur de 7,4 milliards de dollars a également été identifié.
La publication annuelle de l'ICA relative aux tendances de financement des infrastructures (la septième de la série) identifie la manière dont les ressources sont mobilisées pour influencer le développement des infrastructures en Afrique. Les principales conclusions du rapport 2015 incluent les éléments suivants :
- Des 27,7 milliards de dollars engagés par des investisseurs bilatéraux et multilatéraux non membres de l'ICA, 20,9 milliards de dollars émanent d'annonces de financement de la part de la Chine. Ceci est comparable aux 3 milliards de dollars engagés l'année précédente, mais représente une moyenne de 13,9 milliards de dollars pour les trois années précédentes.
- 2015 a connu des affectations budgétaires consacrées aux infrastructures identifiables réduites à 28,4 milliards de dollars en provenance de 44 gouvernements nationaux africains, comparativement aux 34,5 milliards de dollars (basés sur 42 pays) engagés en 2014.
- Les engagements du secteur privé ont augmenté de 4,6 milliards de dollars en 2015 pour atteindre 7,4 milliards de dollars, dont 7,2 milliards de dollars ont été consacrés au secteur énergétique (l'Afrique du Sud fut le principal bénéficiaire ayant reçu des investissements à hauteur de 3,8 milliards de dollars.) • Les engagements financiers consacrés au secteur de l'eau indiquent une tendance à la baisse depuis 2013. Quatre-vingt-quinze pour cent (95 %) des engagements réalisés en 2015 émanent de gouvernements nationaux, des membres de l'ICA et d'autres partenaires de développement. La Chine investit rarement dans des projets hydrauliques et le secteur privé y a seulement consacré 1,4 %. • Il y a eu une augmentation durable, mais pas complètement régulière, des engagements consacrés au secteur énergétique au cours des cinq dernières années. Les capitaux des secteurs public et privé ont été suscités, bien que l'augmentation soit essentiellement centrée sur l'Afrique du Nord et l'Afrique australe.
- L'Afrique centrale a connu une baisse substantielle de 41 % des dépenses consacrées aux infrastructures, qui sont passées de 8,3 milliards de dollars en 2014 à 4,9 milliards de dollars en 2015, principalement attribuées aux affectations budgétaires en baisse de gouvernements nationaux africains et aux engagements des membres de l'ICA.
- Les membres de l'ICA ont indiqué des engagements financiers dans les infrastructures à hauteur de 19,8 milliards de dollars en 2015, ce qui représente 5,6 %, soit 1 milliard de dollars de plus qu'en 2014. Ceci inclut les données supplémentaires fournies par les États-Unis (Énergie pour l'Afrique, 307 millions de dollars) et le Royaume-Uni (CDC, 139 millions de dollars).
- Les déboursements réalisés par les membres de l'ICA en 2015 ont totalisé 12,6 milliards de dollars, soit une petite baisse de 2,9 % comparativement aux 13 milliards de dollars déclarés en 2014. Malgré cette baisse marginale, ces déboursements sont restés relativement réguliers au cours des dernières années (2012 à 2015), soit une moyenne d'environ 12,5 milliards de dollars.
Le rapport de cette année inclue une analyse plus détaillée des processus et dynamiques qui influencent (ou restreignent) les tendances de financement des infrastructures sur le continent. Le rapport contient les opinions d'un large éventail de parties prenantes sur ces forces ainsi que la manière dont les stratégies émergent et se développent pour aborder les défis que représente le financement des infrastructures en Afrique.
En plus des perspectives émises par les membres de l'ICA, le rapport contient les opinions de parties prenantes issues du secteur privé sur le développement des infrastructures en Afrique, dont des investisseurs de fonds propres, des créanciers, des promoteurs et des entrepreneurs de premier plan.